Comme si on était là.

J’en suis encore troublée. A chaque fois que je relis le récit de la passion du Christ je continue à en être troublée. Après une vingtaine d’années de vie en Christ, de lecture constante et régulière de la Bible je suis toujours incapable de  lire l’histoire de la crucifixion de Jésus sans en être profondément touchée. Jamais elle ne pourra devenir un simple texte de dissertation,  pour étude ou pour la prédication, car elle me bouleverse encore et encore. Quoi de plus naturel compte tenu de la profonde humiliation et affliction que Jésus a vécue afin que vous et moi puissions avoir la vie et être réconciliés avec Dieu ?

Et ce matin cela m’a poussée à méditer encore sur la valeur de notre salut; car vu le prix payé pour l’obtenir, comment ne pas estimer notre relation et  communion avec Dieu par dessus tout, comment ne pas considérer que le salut est de plus grande valeur que toute autre chose ? On comprend alors que l’apôtre Paul en priant pour ceux qui avaient bénéficié de ce grand salut, réunis au sein de l’église de Colosse a demandé qu’ils puissent vivre d’une manière digne du Seigneur, qu’ils lui soient agréables et qu’ils désirent Lui plaire en toute chose en grandissant dans la connaissance de Dieu. L’abnégation dont Christ a fait preuve appelle la gratitude, un tel amour, un tel don de soi mérite, pour le moins, le meilleur que nous sommes et que nous avons.

Car il n’y a  rien de plus merveilleux que d’avoir été racheté. Etre pardonné, et jouir d’une bonne relation avec Dieu est la bénédiction suprême de l’âme. ‘Maintenant nous avons la paix avec Dieu’, il s’agit là de la réponse à la quête de l’existence humaine, et la croix de Jésus a apporté la solution à la condition humaine. Nous les êtres humains nous cherchons assidûment des réponses, ce faisant nous adhérons à des principes, souscrivons à des règles, nous nous nourrissons de philosophies et nous nous prosternons devant maintes dieux, alors qu’en réalité, tout est si simple ; la croix, le tombeau, la résurrection du Christ donnent accès à ce après quoi soupire l’humanité, la paix avec Dieu.

Et même si la honte de la croix s’est achevée par la glorification du Christ et par notre rachat, cela n’atténue pas la douleur que l’on peut ressentir en lisant ce récit. J’ai trouvé un esprit similaire, une âme soeur en la personne de l’auteur de ce splendide hymne qui a traversé des générations ‘Were you there ?’ (Est-ce que tu étais là ?) Il a écrit ses paroles

• “Were you there when they crucified my Lord (2ce), Oh oh oh oh, sometimes it causes me to tremble, tremble, tremble…
• Were you there when they nailed him to the cross…
• Were you there when they pierced him in the side…..
• Were you there when they laid him in the tomb…..Sometimes it causes me to tremble….”

(Traduction :

• « Est-ce que tu étais là quand ils ont crucifié mon Seigneur (2), Oh oh oh oh, Des fois cela me fait trembler, trembler, trembler.
• Est-ce que tu étais là quand ils l’ont cloué à la croix… ; Est-ce que tu étais là quand ils l’ont percé sur le côté…
• Est-ce que tu étais là lorsqu’ils l’ont placé dans le tombeau….Des fois cela me fait trembler, trembler, trembler… »)

Que cela nous fasse toujours trembler, comme si on était là!

Shalom!