Foi et patrimoine génétique

‘ Cet homme crut Jésus sur parole et il repartit chez lui’. De temps en temps je tombe sur un verset de la Bible que j’aimerais voir inscrit dans mon épitaphe, et celui ci en est un. Un père désespéré vient implorer Jésus de bien vouloir venir chez lui pour guérir son fils qui est à l’article de la mort. Il aurait fait une journée de voyage de Capharnaüm à Cana dans ce but. Jésus, plutot que de rentrer avec lui, lui répond ‘Va, ton fils vit’. Et l’homme le croit,  rentre chez lui et il en fut ainsi. (Jn 4.50). Époustouflant; non pas que l’enfant fut guéri, mais plutôt que ce Père désemparé ait pu prendre Jésus au mot, croire que son fils a été guéri; et  soit rentré tranquillement chez lui. Suis je capable d’exercer une telle foi? Il est courant de dire que notre ère n’est plus propice à la foi, mais est-ce vrai? L’essence de l’homme aurait donc connu une profonde mutation?

Je crois que non. Jeune conductrice inexpérimentée et plutôt incompétente, je m’étonnais toujours de la foi aveugle que les piétons avaient en moi. En réalité je suis devenue une piétonne plus prudente lorsque j’ai commencé à conduire. Je me suis rendu compte que j’avais placé une confiance démesurée dans de parfaits inconnus au volant qui auraient pu être ivre, incompétents ou même casse cou, c’est arrivé. L’être humain a une propension naturelle à la foi. Les gens continuent à croire, en dépit des milliers d’accidents qui se produisent chaque année, que le gouvernement n’autorise la conduite qu’aux gens aptes, que lesdites personnes ne perdent pas cette aptitude, qu’elles sont en générale saines d’esprit, et donc quiconque traverse la rue le fait en faisant attention, certes, mais sans penser se faire renverser.

Je suis façonnée pour croire. J’exprime la foi, sans y réfléchir, dans les fabricants de conserves inconnus, je crois qu’ils disent vrai sur la date d’expiration du produit, sur l’intégrité du produit – pas de déjections animales etc; dans le gouvernement censé veiller à la stricte exactitude des déclarations du fabricant, au système de transport et d’entreposage mis en place par des gens qui me sont inconnus. En dépit du décès tragique de 84 enfants nigérians empoisonnés par un sirop dentaire My Pikin (mon enfant en pidgin), les parents continuent à utiliser des sirops dentaires, se contentant de changer de marque.

Je mange ce qui m’est servi au restaurant sans me poser la question de savoir s’il est oui ou non apte à la consommation humaine et s’il ne contiendrait pas de l’arsenic, œuvre d’un esprit malveillant. Bien entendu il y a des limites, un sandwich servi par des mains dont les ongles sont noirs de saleté, non ça ne passe pas,  j’en ai fais l’expérience. Les contrôles aux restaurants ont souvent révélé des manquements en matière d’hygiène mais je ne cesse pas pour autant de fréquenter des établissements alimentaires. Lorsque je sors de mon magasin de thé La Septième Tasse à Bruxelles, mes paquets de thé à la main, je ne me demande pas un seul instant s’ils ont fait l’objet d’une quelconque adultération. J’ai foi en des personnes que je ne connais absolument pas, je les prend au mot.

Comment en faire moins pour Dieu. Suis-je capable de croire? Oui, la foi est essentiellement un choix moral. Nous sommes parfois récalcitrants parce que cela suppose un conflit avec notre vision actuelle du monde (à laquelle nous sommes farouchement attachés), ou l’exclusion d’une communauté de vie ou de pensée (tous esclaves de l’opinion publique). Parfois c’est que cela impliquerait des changements de mode de vie que nous avons du mal à accepter. Mais nul ne peut se dire victime d’une quelconque incapacité  inhérente à croire, ni qu’il serait dépourvu du gène de la foi; nous croyons tous quelque chose; c’est notre choix de décider ce que nous sommes prêts à croire, et cela a son importance. On ne peut demander à Dieu de se contenter de notre assistance assidue aux cultes en lieu et place de la foi. Dieu, nous ayant façonné pour croire, aime en être le sujet et le destinataire.

‘Cet homme crut Jésus sur parole..’  Vous et moi aussi nous le pouvons, à condition de le vouloir.

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3 réflexions sur “Foi et patrimoine génétique”

  1. Il nous appartient vraiment à nous et seulement à nous de se donner vraiment la peine de croire en celui qui est mort pour nos péchés, et j’en suis convaincu… sachant qu’il ne suffit que de se donner « la peine » de croire car Jesus se charge du reste.

    Génial cette article, y’ a vraiment a réfléchir sur cette question !

    Voulons nous réellement croire ??

    Que Dieu vous bénisse

  2. La foi est vraiment naturelle à l’homme. tous les jours nous appuyons sur l’interrupteur le matin pour éclairer notre chambre et tous les jours (sauf ampoule grillée) la lumière s’allume. Nous croyons avec assurance que l’interrupteur va nous donner la lumière et pourtant l’électricité ne se voit pas.
    Je considère ma relation avec Dieu ainsi. J’ai foi en lui, je me sert de la prière comme d’un interrupteur permettant de faire la lumière de Dieu sur ma vie.
    Et si Dieu ne répond pas, je ne perds pas la foi, je vais vérifier si l’ampoule n’est pas grillée en demandant à Dieu de me révéler d’où vient la panne.

    Dieu vous bénisse

  3. Tout à fait! Nous avons tous la foi! Mais en quoi. Moi, ancienne athée, je peux affirmer aujourd’hui que je plaçais ma foi en moi (et on ne rit pas s’il vous plaît!); en l’être humain (ah! ah! quand on voit la méchanceté de l’homme et ce dont il est capable); les théories du big bang et de l’évolution (qui ne restent que des théories!) etc…Franchement, j’avais une foi immense mais je passais à côté de l’essentiel! La foi en en Jésus! Et à partir de ce moment là ma vie a changé! Je vous encourage à faire de même!

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