Chrétien et non-conformiste?

Mon petit neveu est un exemple à suivre pour tous les chrétiens. C’est un original qui n’hésitait pas à aller à l’encontre de la position dominante. Il avait une réponse, une seule à toute instruction, toute demande d’action avec laquelle il n’était pas en accord, ‘Non’, un non catégorique, ferme et résolu. C’est de cette étoffe qu’il nous faut être, nous chrétiens, capables, tout un chacun, comme ce petit de 5 ans à l’époque de dire Non, à tout ce qui va à l’encontre de notre position biblique.

Il suffit que deux chrétiens se retrouvent pour qu’ils se mettent à lamenter l’état du monde, la corruption, le péché, mais curieusement les mêmes cèdent facilement du terrain face à ces choses. Nous savourons des plaisanteries sur des modes de vie qui nous horrifiaient il y a encore dix ans tout en suppliant Dieu d’intervenir pour endiguer le déclin moral de notre société. Quelle contradiction ! Inévitable toutefois puisque nous rechignons souvent à exprimer notre désaccord par peur de détonner.

C’est drôle parce que les humains en général aiment claironner leur originalité, or, nous avons tout aussi tendance à vouloir nous fondre dans la masse. Ce qui donne des gens qui disent vouloir aimer Jésus, mais qui craignent d’être différents des autres ou pire perçus par les autres comme étant différents, et par conséquent devenir objets de ridicule. Donc ils vivent leur foi en sous marin et osent à peine évoquer le nom de Jésus.

Il faut dire que dans certains milieux, dire qu’on est chrétien c’est provoquer des hausses de sourcils et des interrogations sur notre état mental. Nous voilà donc à l’église le dimanche en train de chanter vigoureusement que nous allons amener l’évangile dans les nations. Ensuite retour à la vrai vie, au travail, une petite murmure comme toute prière à l’heure du déjeuner avant le repas, et ce quand nous osons. Quand à notre vision du monde, différente de celle de notre entourage, elle reste soigneusement cachée, estampillée affaire privée.

Josias lui était un non conformiste. Il a succédé à son père, un homme injuste, lui-même ayant succédé à un père Manassé qui a commis d’horribles infamies en Israël dont il ne s’était repenti que vers la fin de sa vie. Josias a ramené la nation dans le sens contraire, il a éliminé l’idolâtrie, désacralisé les autels païens, purifié le temple, rejeté la pensée dominante, institué de nouveau la Pâque (juive) qui n’avait pas été célébrée depuis le temps des juges. Il a exprimé son désaccord avec ce qui l’entourait, et a procédé à le transformer de façon radicale. Il a osé aller à contre courant et a provoqué une réforme.

Les moyens que nous utilisons sont certes différents mais l’appel est le même – la réforme. Et la réforme nécessite cette perspective non conformiste, et ce au niveau individuel; la capacité de se lever pour dire ‘je ne suis pas d’accord avec vous’. Au milieu d’une société réprobatrice, c’est pouvoir dire ‘Non’ à l’injustice, aller à l’encontre de la pensée dominante et rechercher activement la droiture. Et s’il faut détonner, s’il faut être différent, soit ; en tout état de cause on ne peut réformer ce à quoi on se serait assujetti. .

1 réflexion sur “Chrétien et non-conformiste?”

  1. C’est vrai. Nous sommes souvent prompts à nous plaindre d’une situation auprès de ceux qui partagent notre opinion mais nous sommes souvent très timides lorsqu’il s’agit de clamer nos valeurs auprès de ceux qui ont un avis contraire. Comme je le dis souvent à mes élèves : “la vraie rebellion ce n’est pas de s’enfoncer comme tout le monde et d’être le pire, mais d’aller à contre courant et d’être le meilleur!” C’est tellement simple de voler plutôt que de travailler, de mentir plutôt que de dire la vérité, de coucher avant de se marier plutôt que de s’engager…Moi j’aime dire “non” quand la société dit “oui” et j’aime dire “oui” quand la société dit “non”!

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