courage

Etonnant le nombre de personnes qui pensent que le leadership c’est rendre les gens heureux. Je répète à ceux qui m’entourent que mon rôle n’est pas de garantir leur bonheur. Si quelqu’un regarde à vous pour son bonheur, le jour viendra où il sera vexé, où il sera deçu, où il sera énervé par quelque chose que vous auriez fait ou dit, à tort ou à raison, d’ailleurs. Vous lui refuseriez quelque chose qui pour lui est une question de vie et de mort. J’ai dit ce dimanche que j’ai appris à me méfier des gens qui m’aiment trop, qui s’aiment trop et Jésus pas assez. Eh oui, certains vous aiment, s’aiment, et n’aiment personne d’autre. C’est dangereux et effrayant.

Ils seront malheureux quand vous froncez les sourcils, heureux quand vous souriez et grincheux lorsque vous n’accédez pas à leurs requêtes. Et ils sont souvent les plus méchants et désagréables lorsque les choses ne marchent pas. Chaque leader a besoin autour de lui des personnes qui ont fait le choix d’être là, et qui connaissent le sens du mot ‘engagement’, non pas ceux qui sont là parce que ça leur fait du bien. J’ai appris à regarder le cœur des gens et voir s’ils sont engagés dans la cause de Christ ou s’ils veulent simplement être aux côtés du ‘serviteur’ et de la ‘servante de Dieu’. Lorsque les gens vous mettent sur un piédestal, préparez des coussins pour amortir la chute, car elle est inévitable, mais du moins vous pourrez en atténuer l’impact.

Il est important de ne pas devenir esclaves des gens que vous êtes censés conduire ; esclaves de leurs humeurs, et de leurs petits péchés mignons qui doivent surtout être passés sous silence dans la prédication au risque de les voir partir avec perte et fracas. Cette émasculation des leaders ne sert pas la cause de l’évangile dans une société post-moderne de plus en plus relativiste. Soyez courageux.

English version

It’s an amazing thing how many people think that leadership is about making people happy. I constantly tell the people around me that their happiness is not in me. If people are looking to you to make them happy, they will one day end up upset, end up disappointed, end up irritated. You will refuse something that they think is a matter of life and death. I said while preaching this sunday that i have learnt to be wary of people who love me too much and Jesus not enough.

Some people love themselves, love you and no one else. That is dangerous and frightening. They will be miserable when you frown, happy when you smile and resentful when you do not scratch their itch. And they are often the most vicious and unpleasant when things don’t work out. Leaders need people around them who are there by choice and commitment not because it makes them feel good. I have learnt to look at people’s hearts and see if they are committed to the cause of Christ or simply want to hang out with the woman of God. When people put you on a pedestal, get a foam cushion because you will fall off, at least try to make it less painful.

The last thing you want is to become slaves of the very people you are meant to lead, to become enslaved to their whims and fancies, to their pet sins that heaven forbid you preach about on threat of departure. This emasculation of leaders works against the cause of the gospel in our increasingly relativistic post-modern society. God grant you courage.

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