Il y a quelques jours j’ai eu une discussion avec quelqu’un sur la peine de mort. Je lui ai expliqué que je n’étais pas favorable à la peine de mort parce que je crois à la rédemption. Il a été dit qu’à l’occasion de l’abolition de la peine de mort en France, une des questions qui semblaient troubler le Président Mittérand était la position de l’ancien testament en faveur de la peine de mort. Il est vrai que l’ancien testament exige une vie en échange d’une vie, mais n’est-il pas vrai que la venue du Christ transforme la donne.? Par le rachat du Christ le rachat, la rédemption et la transformation deviennent possible pour tous les hommes. Le pire des êtres peut être changé par la puissance de Dieu.
Certes, mais n’existe-il pas des degrés dans l’horreur, certains pourraient demander? Par ailleurs, une autre question se pose, à savoir, sans exiger une vie en échange d’une vie, comment veiller à ce que justice soit réellement faite surtout dans des situations de guerre, d’oppression politique, etc? La réponse n’est pas simple. L’Afrique du Sud a choisi la voie de la réconciliation au lieu de la punition, mais les blessures restent profondes. Le Liberia à son tour est confronté à une difficulté de taille. La guerre civile y a été particulièrement longue et sanguinaire, théâtre de meurtres, sorcellerie, cannibalisme, etc. La paix est revenue et la société est confrontée à la question de savoir quoi faire des auteurs des actes atroces qui ont caractérisé cette guerre. Une commission Vérité et Réconciliation a été mise en place et plusieurs anciens seigneurs de guerre y ont témoigné.
Faut il leur pardonner et les laisser libres, ou faut-il leur pardonner mais exiger une punition tout de même afin que justice soit faite? Aujourd’hui beaucoup de ces anciens guérilleros affirment avoir eu une expérience de conversion chrétienne et de s’être repentis. Joshua Milton Blahyi était un de ces seigneurs de guerre. Il était connu comme le général ‘fesses nues’ car il avait l’habitude de combattre nu pour terrifier les adversaires. Ordonné prêtre traditionnel à l’age de 11 ans, il reconnait avoir participé à plusieurs reprises à des sacrifices humains de jeunes enfants et mangé avec d’autres leurs cœurs pour acquérir du pouvoir spirituel pour gagner ses batailles. Il a arrêté le combat en 1996 après qu’il aurait fait une rencontre avec Jésus qui lui serait apparu.
Aujourd’hui il est pasteur, il prêche dans les rues; et son église comporte de nombreux anciens combattants convertis, en majorité des jeunes hommes qu’il tente de réhabiliter. Il encourage d’autres anciens seigneurs de guerre à confesser publiquement leurs actes. Pour l’heure le gouvernement n’a pas encore décidé entre le pardon et la punition. Le consensus semble favoriser le pardon par peur de raviver les tensions et déclencher une nouvelle guerre dans un pays encore fragile. Joshua Milton Blayi lui se dit prêt à tout accepter : le pardon, la punition, et même la peine de mort.
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Cannibalisme, sacrifice d’enfants, torture…des mots qui inspirent le dégoût ou les larmes. Je suis toujours horrifiée par la méchanceté del’Homme quand je lis ou entends les faits divers. La Bible dit que Dieu lui aussi ne supporte pas ces atrocités et que malgré tout il nous aime. Cet amour dépasse ma compréhension. Alors que j’ai envie de crier “justice”, “vengeance” , pour un violeur d’enfants et un bourreau en série, Jésus regarde ces hommes avec compassion et leur accorde même le pardon s’ils se repentent. Je suis dépassée par Son amour!