Les anciens bergers continuent à dire merci

Depuis deux jours je pense à David. Je pense à David parce que dimanche je l’ai évoqué dans une discussion avec mon équipe. J’ai parlé de la tendance à la négligence vis-à-vis des tâches qui nous sont confiées. J’ai rappelé David et les propos de Nathan à son égard. Vers les débuts de son règne Nathan lui a expliqué de la part de Dieu comment il a été choisi parmi de nombreuses personnes alors qu’il ne semblait pas être le candidat idéal. Celui qui auparavant suivait les brebis a été élevé à la royauté. Oui je parle bien du roi David. Il semblerait que David à un moment donné a dû être atteint d’une amnésie momentanée ce qui a occasionné le retour de Nathan pour le reprendre et lui rappeler d’où il venait. Nous n’allons pas entrer dans les détails de ses escapades. Simplement dire que son sentiment d’honneur et de reconnaissance s’était plutôt dissipé.

Il est de la nature de l’homme de finir par prendre pour acquises les choses qu’il avait auparavant célébré ; cela conduit dans certains cas, c’était le cas de David au péché et dans d’autres à la négligence, à l’ennui produit par une trop grande familiarité. Nous nous retrouvons propulsés là où nous ne pensions jamais arriver, on nous confie une tâche pour laquelle nous nous considérions si peu qualifiés ; nous nous réjouissons et prenons la mesure de l’honneur qui nous est fait. Mais bientôt la familiarité s’installe et le sentiment de privilège s’estompe ; nous nous affairons, nous nous fatiguons et cette responsabilité tant appréciée peur vite se transformer en fardeau dont nous essayons de nous débarrasser en nous plaignant de tout ce que cela nous coûte. Parfois nous adoptons une attitude par trop désinvolte, nous retrouvant progressivement sinon rapidement sur la touche.

J’ai donc parlé de David à d’autres dimanche, mais je n’ai pu moi-même l’oublier depuis. Je repense à mon attitude vis-à-vis des responsabilités que Dieu dans Sa grâce a placé entre mes mains. Je retrouve l’émerveillement et le sens de privilège quant à tout ce qui a été confié à ma petite personne. Je pense à toutes les années où j’étais à mille lieux de me voir être telle que je suis ou faire ce que effectivement je fais sur le plan professionnel ou dans le ministère. Le chemin, bien entendu a été sinueux, jalonné d’amitiés, de trahisons, de malentendus, de vicissitudes diverses et varies, d’échecs et de réussites, un feuilleton digne de n’importe quelle série télévisée. Mais comment ne pas reconnaitre le fait que j’ai reçu une vie, des dons, des capacités et une influence que je ne mérite en rien.

Comme moi, vous êtes un David, celui qui anciennement suivait les brebis et qui se retrouve propulsé dans un lieu élevé. D’autres se considéraient plus intelligents, plus compétents, plus ‘cool’, plus jeunes que vous, le sexe ou la couleur qu’il fallait, donc se voyaient parfaits pour la tâche qui vous a été confiée mais c’est vous que Dieu a choisi. Sa spécialité c’est prendre les choses folles de ce monde pour confondre les sages. Donc lorsque vous vous retrouvez à traiter avec négligence, à vous irriter et à vous plaindre de quelque chose que vous vous sentiez honoré de faire auparavant, c’est le moment de faire une pause et vous rappeler d’où vous venez, c’est le moment de changer d’attitude, c’est le moment de recommencer à célébrer , c’est le moment de renouveler la reconnaissance. C’est ainsi que l’ennui s’éloigne et la joie s’installe.

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2 réflexions sur “Les anciens bergers continuent à dire merci”

  1. “JE SUIS UNE DAVID”. Et il m’arrive souvent de “ne pas savoir faire pause”. Et pire encore, de “ne pas vouloir faire pause”. Et c’est en ce moment précis que mon Dieu reprend la télécommande et finit par appuyer sur le bouton…, pour moi. Et là, plus rien, que Lui et moi. Je vous rassure, on finit par savourer… Lire la suite le bien que cela nous fait, de se faire tout petit devant Lui, de reconnaître que sans Lui on n’est rien, de se rappeler qu’on Lui doit tout, je dis bien TOUT. Je monte désormais la garde, pour ne pas oublier… Je Lui dois Tout !

    Personnellement, je Lui dis tout simplement “m-e-r-c-i”

    Merci également à l’auteur de ce texte qui a compris ceci :
    Dieu, c’est le même, hier et aujourd’hui …
    L’homme, c’est le même, hier et aujourd’hui…
    Les textes de la bible sont plus que des récits : c’est notre histoire, “l’histoire de l’interaction entre nous et Dieu” (Pasteur Bola)
    Trop fort, trop fort!!!

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