L’autre jour j’ai eu une discussion avec quelqu’un qui a de grands projets. C’est toujours agréable de parler avec les gens qui prévoient de faire de grandes choses. Ils me stimulent. Mais pendant la conversation il était devenu évident qu’il y avait quelques pièces clés manquantes dans la configuration de ces plans. De plus, pour acquérir ces pièces, notre visionnaire devrait descendre d’une marche l’échelle professionelle et se mettre les mains dans le cambouis pour acquérir les informations et les compétences qui pour l’instant lui font défaut,et ce s’il entend se positionner correctement pour réussir.
J’ai vu que l’idée ne l’enchantait guère, et effectivement sans la certitude de vouloir réellement poursuivre ces grands projets, ce serait un véritable retour en arrière. Une chose d’ailleurs dont j’étais certaine c’est que beaucoup ne comprendront pas, et il ne manquera pas d’essuyer les critiques de ceux qui regardent de l’extérieur et qui ignorent sa destination et les raisons de ce choix. Pour eux ce sera un cul de sac et au mieux un détour inutile. Et ils auraient pu avoir raison, sauf que… il y a bien une destination.
Et la question se pose tout naturellement de savoir dans quel mesure il tient vraiment à ces projets. Dans quel mesure dois-je m’impliquer personnellement? Je vais bientot le savoir. J’attends de voir ce que lui fera. Car ca ne se fera pas tout seul. et le chemin ne sera pas que douceur. Mais c’est cela la vie sur terre. La fin est bonne mais le chemin qui nous y conduit n’est pas toujourssimple; au lieu d’une autoroute on se retrouve sur un chemin de campagne sinueux qui de prime abord semble nous éloigner de la destination avant de nous y faire parvenir.
Mais emprunter ce chemin c’est un choix. On le prend, ou on attend que Dieu rapproche la destination de nous? Chaque année, beaucoup démarrent l’année avec un grand optimisme; beaucoup, croyants, recoivent pléthore de paroles prophétiques concernant toutes les grandes choses que Dieu va amener à existence pour nous en 20……. (qu’importe?); ils sont convincus que c’est ‘mon’ année, l’année où ‘ca va enfin bouger’. En milieu d’année il se produit quelque chose de curieux, lorsque l’on demande comment ca avance, eh bien, la réponse est évasive, indistincte, ou parfois c’est l’habituel ‘par la foi’ bien gavaudé. Et à la fin de l’année, bien, vous imaginez bien.
Mais l’expérience nous montre que tout ne dépend pas de Dieu. Bien entendu, dans l’absolu tout dépend de Dieu. Mais il a Son rôle a jouer et nous le nôtre. Et c’est un choix que nous devons faire. En même temps que nous recevons ses nombreuses prophécies exaltantes, décider de faire le nécessaire, tout ce qui m’incombe pour les amener à l’existence. Le projet et la parole ont une destination; pour y arriver il y a un chemin à prendre, des choix à faire qui risquent de plonger nos mains dans le cambouis; elles n’auront pas l’air propre et parfumée un court instant mais c’est indispensable si je veux pouvoir à la fin de l’année déclarer que c’est chose faite, je suis à la destination.
Le bon, le beau, le merveilleux, la promesse, la bénédiction, les projets divins viennent souvent enrobés de boue et l’on doit se salir les mains pour l’enlever, et découvrir le trésor. Mon défi pour vous cette année c’est de ne pas vous contenter d’échafauder ses beaux projets, de prier pour leur accomplissement, mais de vous jeter dans l’arène porté par la promesse, de vous salir les mains si besoin et faire sortir le trésor. S’il faut prendre des décisions illogiques aux yeux des hommes pour acquérir les pièces manquantes pour réaliser le rêve, soit. Ca ne se fera pas seul, mais ca se fera si vous décidez de le faire.