Il nous arrive des fois d’avoir besoin d’être rassuré que nous sommes effectivement normaux. Je m’explique, parfois vous vous trouvez en dissonance avec les gens autour de vous, à tel point que vous commencez à vous demander si ce n’est pas vous qui êtes quelque peu étrange. Il était une période, où, entourée de croyants gentils, doux, mignons qui ne voulaient surtout gêner ni déranger personne, se contentant d’une fréquentation assidue des cultes, de prier doucement et juste passer un bon moment;, moi, au contraire, j’avais un cri à l’intérieur , je pensais force, autorité, domination, puissance spirituelle et influence dans la société. Je commençais à me sentir bizarre jusqu’à ce que j’écoute Ulf Eckman. A partir de là, je me suis sentie normale.
Lorsque j’ai franchi pour la première fois les portes de Livets Ord (Word of Life) à Uppsala, en Suède, fondée par le Pasteur Ulf (comme l’appellent affectueusement ses ouailles), j’étais saisie par la présence presque palpable de Dieu dans ces locaux, une présence telle que Je n’avais jamais ressentie dans aucun endroit au monde avant cela et depuis. J’étais interpellée. J’avais désespérément besoin de savoir comment une église pouvait être autant saturée de la présence de Dieu que même le bâtiment en était à ce point imprégné. J’ai observé la foi, une prédication et une louange passionnée, une grande force spirituelle et un engagement total, radical et peu commun envers Christ. Lorsque je suis revenue à Paris, j’ai fait de l’humour, j’ai dit à Dieu que heureusement que cette église n’était pas à Paris, parce que sinon, j’y serais allée et ce sans demander son avis.
J’ai entendu Ulf Eckman évoquer quelque chose qu’il avait vécu dans les débuts de leur église. Ils étaient 200 membres et ils adoraient Dieu longuement. Un jour, Le Saint Esprit lui a parlé en disant “Je ferai et je donnerai n’importe quoi à des gens qui me louent de cette façon”, et ce alors qu’ils étaient, selon Ulf Eckman, en train de “Le louer avec abandon, de l’adorer comme des fous, comme des fanatiques’, non pas par obligation, mais par désir. Dieu leur a donné un bâtiment de 4000 places maintenant agrandi jusqu’à 5500 places. Depuis à chaque fois qu’il entre dans le bâtiment, (entretemps il s’était installé en Israël), Dieu lui rappelait que “Ce bâtiment existe pour ma louange, je vous en ai fait cadeau parce que vous m’aimez, vous m’adorez et vous m’honorez.” En entendant cela, j’ai compris pourquoi j’avais ressenti à ce point la présence de Dieu dans ce lieu.
Ça me décoiffe, non pas parce que je veux un bâtiment, et j’en veux certainement un, mais parce que j’aime que Dieu remarque ma louange et investisse mon espace. Je veux que Dieu soit satisfait de la louange de Abba House et de nos conférences Parakletos. Quelqu’un, rendant visite à Abba House m’a dit, “Pasteur, tes fils et tes filles sont très zélés”. Je ne le conçois pas autrement. C’est dans notre ADN, nous sommes des gens qui louent Dieu avec abandon, comme des fous. Je veux voir des gens qui s’oublient, qui se laissent aller devant Dieu. Je ne peux expliquer à quel point c’est peinant de voir des chrétiens assis, désinvoltes, indifférents au moment de louer Dieu. J’ai envie de les secouer et leur dire, ‘Mais réveillez vous! Vous ne vous rendez donc pas compte de qui Il est?’
Si vous êtes du genre à célébrer Jésus avec vigueur et sans retenue, et vous vous trouvez dans un lieu, eh oui, ça existe, où on vous regarde de travers ou avec condescendance, ne vous en faites surtout pas; c’est vous qui êtes normal. Dieu aime des gens comme vous, et Il investit leur espace. Et après tout, c’est de cela qu’il s’agit.
hein? 🙂
De prime abord, je dirai que louer Dieu Lui fait plus plaisir que lui ramener une âme, car j’ai été conçue dans cet objectif.
Toutefois, ayant reçu le ministère de la réconciliation, il apparait tout aussi indispensable de l’exercer. Rappelons-nous, la parabole des talents (Mat 25:14-30) “Ramener une âme” à Dieu serait, en quelque sorte, “Le louer” autrement.
On pourrait raisonner à la manière des philosophes grecs :
1- Louer Dieu Lui fait plaisir.
2- Lui ramener une âme, c’est le louer.
Donc Le louer Lui fait autant plaisir que Lui ramener une âme
Me trompe-je?
Je te retourne la question, à ton avis?
Quel beau texte! Dire qu’il y’a plein d’autres articles publiés depuis quelques mois dans ce blog qui ont suscité mon attention… Mais manifestement, pas autant que “présence, abandon et normalité dans le royaume”. La preuve, j’interviens. Pourquoi? Je ne saurais l’expliquer…Persuadée que c’est la partie traitant de la louange à Dieu qui m’interpelle le plus, j’interviens sur le sujet… Pourquoi? Peut-être parce que je comprends enfin que la louange est un ministère? Un ministère à part entière? Comme l’évangélisation? Un ministère mis à part par Dieu au point que ce dernier S’alloue des bâtiments pour y siéger? Wow!
Hum, mon “wow” est destiné non pas au bâtiment alloué, mais à l’intérêt que Dieu porte pour ce ministère.
Dieu est épatant. Il y’a des moments, j’avoue, j’oublie de contempler Sa bonté, Sa gloire…Et je reconnaît que c’est aussi à travers la louange que ceci devient possible… Saisir ce qu’Il veut, ce qu’Il attend de Son peuple (de moi particulièrement) ou ce qu’Il fait pour Son peuple, me fait à chaque fois fondre, en larmes!!!. J’avoue ne pas le connaître assez…Mais “I’m learning”, et c’est encourageant…
J’ai récemment écouté le CD1 de l’enseignement HUPOMONE. Et il y’a certains passages anecdotiques qui m’ont particulièrement interpellé, je vous en cite 1 : “on ne dit jamais que ceux qui ont réussi sont ceux qui n’ont jamais échoué. Mais ceux qui n’ont jamais abandonné.” La réussite, ça s’obtient à coups d’échecs et de persévérance. Plus qu’un régal, un délice à découvrir et redécouvrir… Un enseignement qui n’a pas de prix, comme tant d’autres…
Pour finir, ma question est : “louer Dieu”, Lui fait-il autant plaisir que Lui amener une âme ?