Dimanche j’ai conclu un message en deux parties, probablement un des messages les plus importants que je n’aie jamais prêché, oui, rien de moins. J’ai prêché sur le psaume 103 ‘Mon âme, bénis l’Éternel, et n’oublie aucun de ses bienfaits’. Le psaume est un superbe descriptif des œuvres et bienfaits de Dieu envers Son peuple et culmine dans une louange vaste, insondable qui en appelle même aux anges. C’est une invitation vibrante à se rappeler constamment les œuvres de Dieu. Moïse aussi appelait son peuple avec insistance à ‘n’oublier aucun de ses bienfaits’. Mais ils l’ont fait bien sûr, oublier, je veux dire.
Imaginez le spectacle ahurissant de la mer qui s’ouvrit pour laisser passer le peuple sur terre sèche, et se retourna pour submerger ceux qui poursuivaient le peuple de Dieu. On pourrait penser que la vue d’un tel spectacle ne pouvait que les marquer pour toujours et établir en eux une foi et une reconnaissance sures, inébranlables et éternelles. Point. A peine quelques jours plus tard, face à un autre défi, l’eau amère partout et rien à boire, le peuple s’est mis à murmurer, à maugréer, à médire et à se morfondre. Ils ont vite oublié. Et le même schéma s’est reproduit à chaque fois, défis, murmure, rébellion, délivrance, joie, défis….
Et avant de regarder de haut ces ‘incorrigibles’ Israéliens rappelons nous que nous ne sommes guère meilleurs. Nous oublions tellement vite, nous passons des hauteurs de joie et de reconnaissance pour un miracle, une délivrance, le salut, aux profondeurs de désespoir, d’irritation contre Dieu, contre le Pasteur et à la rébellion. Nous chantons, nous dansons, nous déclarons ‘alléluia’ et si nous sommes des charismatiques pur et dur nous entonnons un ‘gloire à Dieu’ tonitruant, et puis, en un clin d’œil, tout oublié. Nous ne gardons pas en mémoire et ne continuons pas à célébrer la bonté de Dieu envers nous par le passé. Pourtant, la Bible nous exhorte de nous souvenir.
Charles Spurgeon raconte cette histoire au sujet d’un homme qui lui n’oublia pas. “Hutton, évêque de Durham, un jour parcourait à cheval les collines tristes du Nord. Il s’arrêta, remit son cheval à son serviteur et s’écarta de la rue pour s’agenouiller à un certain endroit. Il le faisait toujours à chaque fois qu’il arrivait dans ce lieu; car au jour de la richesse et de l’honneur, il n’avait pas oublié que lorsqu’il n’était qu’un jeune garçon pauvre il traversa ces collines sauvages sans chaussures et sans chaussettes, et qu’on jour il eût à pousser une vache hors de son lieu de repos pour pouvoir se réchauffer les pieds avec le peu de chaleur qui restait là où l’animal s’était allongé. Il était depuis devenu évêque d’un diocèse riche, et un homme de renom, mais il ne passa jamais par cet endroit sans s’agenouiller et louer Dieu.”
De même nous aussi avons dans notre histoire ces moments décisifs, ‘le jour où…’ comme le disait Moïse. Nous avons des marqueurs de faveur divine dans nos vies, ces moments où Dieu est venu et nous a tiré de grandes eaux. Le psalmiste nous dit, à vous et à moi, ‘n’oublie aucun de ses bienfaits. Et le bienfait majeur que nous avons reçu de Dieu c’est Son Fils Jésus. Nous pouvons certes réciter Jean 3.16 plongés dans le sommeil le plus profond, mais parfois il nous manque la réalité vivante de la chose, cette conscience intérieure de Dieu qui nous amène à une soumission et une joie totale et absolue . Or Jésus Lui-même nous demande de nous souvenir, et alors qu’Il instituait la Sainte Cêne, il a déclaré ‘faites ceci en mémoire de moi’. Et il nous incombe de ce faire.
‘N’oublies aucun de ses bienfaits’.
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