Voyager c’est L’adorer

Au réveil sur mon vol Addis-Paris, je me suis entendue chanter ‘‘Reçois ma reconnaissance, Jésus, ma reconnaissance pour la croix, ma reconnaissance Jésus … » (en anglais ‘I’m forever grateful to you’, littéralement

‘je suis éternellement reconnaissant envers Toi, je suis éternellement reconnaissant pour la croix, je suis éternellement reconnaissant que tu sois venu pour chercher et sauver les perdus’) ; et naturellement je me suis laissé aller à la louange, en silence. Après tout, pourquoi se priver de louange simplement parce qu’on se trouve à haute altitude? Par ailleurs, dans la Bible, les hautes altitudes ont plutôt tendance à attirer notre attention sur Celui qui est Le Très Haut, Celui qui est élevé et exalté, et qui semblait aimer rencontrer les siens sur les montagnes.

Mais la beauté de la nouvelle alliance c’est

qu’il n’y a plus un seul endroit où les hommes devraient aller pour rencontrer Dieu. Il a fait du monde entier un autel, et mieux encore, Il a fait de nos cœurs Son autel et nous appelle le temple du Saint Esprit. Par conséquent tout ce qu’il faut pour l’adoration c’est que nous soyons présents, et nos cœurs peuvent et même devraient être constamment engagés à adorer Le Seigneur en tout lieu. ‘Reçois ma reconnaissance….’

Et quelle joie de l’adorer sous des cieux différents et au milieu de peuples étrangers; de l’adorer plongé dans la beauté spectaculaire du paysage naturel de la Nouvelle Zélande, en langue Yorouba à Salvador da Bahia au milieu des descendants de ceux emmenés de force de ma terre natale il y a des siècles de cela comme esclaves et qui maintiennent encore aujourd’hui la cosmogonie Yorouba selon laquelle la création aurait commencé avec le peuple Yorouba dont le fondateur serait descendu du ciel (n’ayez crainte, point de syncrétisme). Quelle joie de louer Dieu dans les artères surpeuplés de Shanghai et de faire des marches de prières dans la sérénité de Stockholm.

12th century St Giorgis rock-hewn church, Lalibela, Ethiopia

Plus encore, comment décrire l’enthousiasme de pouvoir Le louer à Addis, d’appeler le nom du Seigneur sous les cieux de l’Éthiopie, une des plus anciennes civilisations chrétiennes au monde, ou le jeûne reste une activité publique. Oui, quel enthousiasme, alors que vous adorez Dieu d’imaginer les siècles de louange, le volume extraordinaire de prières montées au fil des générations sur cette terre dans le nom de Jésus; une terre qui a réussi à garder sa foi chrétienne contrairement à d’autres anciennes terres chrétiennes au nord de l’Afrique. Et en chaque lieu, de Pékin à Paris, de Colombo à Christchurch, de Dakar à Dubaï, toujours le même sens extraordinaire de la présence, de la grandeur, la bonté et la miséricorde de Dieu.

Certainement voyager affine notre perception de l’omniprésence de Dieu. Quel dommage donc que l’on puisse voyager et laisser la bible à la maison, la vie de prière à la maison, et les chants de louange sur un cd au salon, le temps de revenir à une vie ‘normale’. C’est passer à côté de l’occasion de célébrer Jésus sous le déluge de Madrid et dans la grisaille de Bruxelles, l’occasion de commencer à explorer les ramifications de ce simple fait, que la terre appartient à l’Eternel et tout ce qu’elle contient.

Voyager aiguise votre perception de l’omnipotence de Dieu alors que vous contemplez la diversité de Ses œuvres dans la nature, les gens et les nations. Tous sont sous Son regard, tout ce qui a été fait a été fait pour Lui, à travers Lui et par Lui. Et c’est cet Être merveilleux, ce Dieu qui m’invite à être en relation avec Lui. Comment donc ne pas déclarer de tout cœur, ‘Je suis éternellement reconnaissant pour la croix… ». Décidément voyager c’est adorer!

1 réflexion sur “Voyager c’est L’adorer”

  1. Dieu de toute la terre où que nous soyons nous t’invoquons. Et voici mon extrait préféré dans cet article: “Certainement voyager affine notre perception de l’omniprésence de Dieu. Quel dommage donc que l’on puisse voyager et laisser la bible à la maison, la vie de prière à la maison, et les chants de louange sur un cd au salon, le temps de revenir à une vie normale. C’est passer à côté de l’occasion de célébrer Jésus sous le déluge de Madrid et dans la grisaille de Bruxelles, l’occasion de commencer à explorer les ramifications de ce simple fait, que la terre appartient à l’Eternel et tout ce qu’elle contient.”

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