Le leadership d’avenir

Il y a de ces sujets sur lesquels nous revenons sans cesse sans pour autant jamais faire le tour de la question, le leadership en est un. Le Wall Street Journal publie un article consacré à un séminaire sur le leadership intitulé ‘L’avenir du leadership’ organisé par le Saïd Business School de l’Université d’Oxford qui s’est déroulé dans les Cabinet War Rooms, en vue de commémorer le 70ème anniversaire du premier gouvernement de Winston Churchill.  Le leadership, laïque ou religieux suscite les mêmes interrogations, ‘Qu’est-ce qu’un bon leader ?’, ‘Nait-on leader ou le devient-on ?’

La conférence a réuni une cinquantaine de leaders clefs pour réfléchir sur le leadership. Les idées évoquées ne sont pas nouvelles, mais elles sont instructives et méritent que l’on s’y attarde ; surtout maintenant que l’église a pris conscience de l’importance du développement de leaders dans la croissance de l’église et l’expansion du royaume, au même titre, presque, que la prière et l’évangélisation.

Les prochains articles de ce blog seront consacrés aux questions relatives au leadership et aux leaders issues de ce forum et nous tâcherons de voir comment elles pourraient s’appliquer à l’église et au ministère.

Selon les participants ,

  1. – ‘Un bon leader doit avoir une vision mondiale et non pas uniquement nationale’. En effet l’ère de l’autarcie est révolue. Nos nations et communautés respectives souffrent les conséquences de ce qui se passe dans d’autres parties du monde. Ainsi les déboires économiques de la Grèce n’a pas épargné les autres. Toute la zone euro a dû réagir et venir à la rescousse de la Grèce. Même la bourse de New York en a senti les secousses. Quel chef d’entreprise, quel leader national peut se cloîtrer derrière ses frontières nationales et faire mine de ne rien voir.Quel leader chrétien pourrait s’imaginer aujourd’hui qu’il lui suffit de continuer comme par le passé à prier pour ‘sa nation’ alors que sa nation ne peut plus faire cavalier seul. Nous devons reconnaître notre dépendance mutuelle et nous donner la main.  Par ailleurs la circulation des idées ne connait pas de frontières nationales, et dans cette guerre d’idées nous devons unir nos forces.C’est dans cette optique que nous avons organisé en janvier une conférence européenne de prière . Il s’agissait de réunir des hommes et femmes de prière de différents pays européens pour prendre conscience de cet avenir partagé et dépasser le cadre étroitement national.
  2. Un bon leader doit voir le long-terme plutôt que de se focaliser sur la réussite à court terme. Ceci,  je crois, est absolument fondamental. Lorsque les pasteurs mettent l’accent sur la ‘réussite’ à court terme la tentation est grande d’employer des moyens peu éthiques pour promouvoir la croissance ministérielle. Dans un monde chrétien où le ‘pecking order’ (la position sur l’échelle ministérielle) est moins tributaire du degré de consécration et de sainteté de l’homme de Dieu que de la taille de son église, ou du nombre de participants à ses conférences, c’est vite fait, pour ‘la gloire de Dieu’ de prendre des raccourcis, d’accepter le compromis, et de fermer les yeux face au péché.Poser un fondement solide, pousser des racines dans la prière, dans l’intégrité semble exiger trop de temps avec un résultat qui n’est pas toujours immédiat. Qu’importe ! Développer des valeurs, construire du solide, sans compromis, permet d’avoir quelque chose qui tient dans la durée. Nous ne voulons pas être des étoiles filantes. Des églises bouillonnantes il y a dix ans, construites dans la légèreté, ne sont plus que l’ombre d’elles mêmes. Cela ne devrait pas être ainsi.

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