ABBA - complice avec le Père

L’autre jour en prière, Dieu a lu mon courrier (intime). Ca ne se traduit peut être pas très bien en français mais c’est une expression anglaise qui veut dire qu’il m’a raconté les secrets de mon cœur. Et ce n’était que pure sollicitude.

Vous savez ces moments ou vous venez dans Sa présence et Il vous fait naviguer par des voies inhabituelles et finit par vous amarrer à un port des plus merveilleux. Oui. C’est le privilège de l’Omniscient qui sait ce qu’il faut et quand il le faut, alors que nous sommes parfois inconscients et ne réagissons que lorsque tout nous tombe sur la tête. Venue comme d’habitude parler avec mon Père, je m’entends prier des choses inattendues, évoquer des sujets qui m’avaient vaguement effleuré l’esprit mais sans me préoccuper particulièrement, et recevoir la réponse et des directives claires et bénéfiques; un problème potentiel maîtrisé avant manifestation. Chapeau. Quelle attention, quelle prévenance, quelle amour, quelle puissance, quelle bonté; Il fait exploser les superlatifs. Finalement, quel Père.

Dieu Père. Voilà, c’est là où le tout se réunit.

L’autre dimanche nous nous avons terminé l’enseignement sur la nature de Dieu par la paternité de Dieu. Dieu est notre Père. C’est ce qui fait que Son omniscience, Sa bonté, Sa puissance, Sa souveraineté, Sa fidélité, et al. aient réellement un sens si personnel pour nous. Cet être merveilleux, parfait, excellent, infini dans Ses capacités et Sa sagesse, si différent de nous, et tellement meilleur que nous, Celui qui n’a pas Son égal, est Dieu et je l’honore et l’admire en tant que tel, mais alors Il fait plus, Il m’appelle Son enfant; Il m’offre la seule chose qui vaille, Son amour de Père.

Tout cela me bouleversait avant le message, et je me sentais incapable de dire grand chose. Mais la grâce a prévalu et le message est passé avec une force surprenante; mais, mais; il reste que ce qui a été dit n’est en rien comparable à tout ce qui pourrait être dit. Ainsi, alors que les uns et les autres s’enthousiasmaient au sujet du message, j’ai eu la même pensée que d’habitude en pareilles circonstances ‘oh s’ils savaient; le quart n’a pas et ne pourra jamais être dit’ C’est que la réalité de Dieu dépasse toute expression.
Une réalité qui met au défi toute capacité d’expression. Et quand nous usons de superlatifs pour décrire Dieu, certains nous soupçonnent d’être coupables d’exagération, ou victime de romanticisme exacerbé, ou même ce serait un certain penchant naturel pour la prose qui expliquerait ces envolées lyriques en parlant du Très haut. Mais point. Il est tout simplement indescriptible. Le voir c’est perdre le souffle, la capacité de langage; et l’adoration prend forme lorsque je ne peux plus rien Lui dire. louer, le connaître c’est l’adorer. C’est ce qui est le socle de notre adoration, la vision de Lui qui nous habite, l’appréciation que nous portons sur Sa personne. Mais nous ne l’admirons pas assez.

Rien dans notre expérience ne peut réellement nous permettre d’appréhender Dieu dans Sa plénitude. Personne n’est Son portrait craché. Les comparaisons, les similitudes nous donnent un aperçu, une image, mais tout ce qui est humain a été corrompu par la chute et est donc forcement imparfait. Ainsi nous peinons pour Le suivre et Lui obéir alors que nous nourrissions des idées erronées à Son égard. Le résultat c’est une marche hésitante, incertaine, des remises en question constantes si ce n’est l’opposé, l’indifférence et la cécité totale. L’assurance, la légèreté, la liberté sont absentes.

Le pire c’est que certains voudraient nous faire croire que la relation avec un Dieu souverain, parfait, puissant ne peut qu’être ainsi vu notre imperfection; sauf que ce Dieu là a aussi choisi de nous adopter; sauf que Jésus est venu précisément pour inverser la donne. Le royaume de Dieu, c’est qu’Ils te connaissent, Toi le seul vrai Dieu, une connaissance intime, profonde, si intime que Son Esprit Lui-même nous en rassure, témoigne que nous sommes enfants de Dieu; si intime que Son Esprit nous fait pousser des cris de joie, des cris de ‘Papa’ (Abba)., et qui dit Papa, dit absence de terreur, d’incertitude, qui dit Papa dit confiance, dit amour, dit, oui COMPLICITÉ.

Complice avec Dieu, c’est possible, c’est offert, c’est accessible. Ca commence avec un objectif de vie unique autour duquel tout le reste tourne; un objectif premier, majeur, fondamental, capital, essentiel et incontournable, connaître intimement Dieu, devenir Son ami, Son allié, et mettre toute sa vie à Sa disposition. Toute prédication a cela comme fin, révéler la personne et la sagesse infiniment variée de Dieu, la Bible a cela comme fin, révéler la personne et la pensée de Dieu. ET c’est ce à quoi j’aspire pour les personnes dont j’ai la charge, qu’ils Le connaissent profondément, intimement et vivent en Lui merveilleusement.
Shalom