Comment est-ce possible ?

Comment est-ce possible, comment puis-je croire des choses si glorieuses, si merveilleuses sans pour autant en être entièrement consumé? N’est-ce pas la pire vilénie qui puisse exister ? N’est-ce pas là, la preuve, si besoin est, de l’écart béant qui existe entre l’homme non racheté et un Dieu saint?

Comment puis-je attester la foi en un Dieu qui s’est fait homme dans le seul but de me sauver, me permettant, se faisant, d’avoir une relation avec Lui, sans être totalement transporté de reconnaissance, d’exultation et de joie?

Comment puis-je croire que Jésus est tel qu’Il dit être et ne pas être radical dans mon engagement envers Lui ? Y a-t-il perversité pire que ceci : de croire que Jésus est Le Sauveur tout en continuant à vivre comme s’Il ne s’agissait que d’une distraction mineure dans ma vie ?

La tiédeur dans la foi, n’est-ce pas chose affreuse, plus affreuse peut-être que l’absence de foi ? Car là où certains disent ne pas croire, ceux qui disent croire peuvent-ils traiter avec autant de désinvolture ce qu’ils devraient estimer plus précieux que tout ?

Que Dieu nous délivre de protestations verbales de foi venant de cœurs froids et indifférents. Ceux qui en savent autant sur Lui devraient ils se permettre de passer des nuits, des jours entiers sans courber le cœur, trembler des lèvres, sans se prosterner dans l’adoration, émus qu’ils le sont par Celui qui est Miséricorde ?

Si Dieu est le plus grand bien, voire le seul bien ; L’ignorer serait certainement le plus grand des péchés. Oh Dieu, que mon cœur soit transpercé, encore et encore.