De grâce, tout sauf Dieu!

Il est courant dans les discours des gens intelligents de les entendre s’extasier sur les merveilles de la nature, les œuvres de la nature, ce que la nature a fait, crée, proposé, de l’évoquer avec une vénération quasi-divine. Et là tous s’émerveillent  devant cette déesse nature si savante, si prévoyante. Et l’on est frappé de voir jusqu’à quel point nous pouvons être atteints d’une cécité inimaginable qui obscurcit l’entendement lorsque nous faisons tout pour exclure Dieu de la partie. Ainsi, intelligents que nous sommes, l’obscurité nous gagne à notre insu.

Décrire les caractéristiques de la nature c’est une chose; attribuer à la nature elle-même l’origine de ces caractéristiques, c’en est une autre. De toutes les sottises qui ont pu être inventés par des croyants en tout genre, aucune ne peut rivaliser avec celle-là. Considérer la créature comme son propre créateur! Pourtant le langage est prisé de nos jours, c’est un article de ‘foi’ dans certains milieux, tout à fait acceptable, recommandé et vivement célébré.

Les complexités, la diversité, et la beauté spectaculaire de la nature sont censés attirer notre attention sur cet Être d’une pensée et d’une générosité si infinie qui en est à l’origine. Tout témoigne de Sa grandeur, Sa bonté, Ses extraordinaires capacité et Sa connaissance infinie. Mais, nous choisissons de considérer l’œuvre comme son propre artisan, d’adorer la créature au lieu du Créateur. Cela dit, rien de bien nouveau; et même si notre génération aime se vanter de s’être émancipée de la notion d’un créateur, elle ne fait que reprendre le flambeau déjà allumé par le monde ancien et païen.

Ainsi le bienaimé Paul dans son épître aux Romains décrit longuement la propension des êtres humains à négliger, ah non, pire encore, à ‘supprimer’, à ‘retenir injustement captive’, la vérité au sujet de Dieu alors qu’elle leur a été rendu manifeste, Dieu s’étant chargé de la faire connaître. C’est que, selon ce passage, depuis la création du monde, la puissance et la nature divine ont été manifeste et visible à travers Ses œuvres. Les humains sont donc inexcusables. Se lançant à la poursuite de la sagesse sans Dieu, ils ont été gagnés par la folie, la sottise en somme, leur intelligence a été obscurcie, ce qui a provoqué une perversion et corruption morale progressive. Eloquent le texte :

“Rom 1:18-25 ESV 1La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive, car ce qu’on peut connaître de Dieu est manifeste pour eux, Dieu le leur ayant fait connaître. En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables, puisque ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous; et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l’homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles. C’est pourquoi Dieu les a livrés à l’impureté, selon les convoitises de leurs cœurs; en sorte qu’ils déshonorent eux-mêmes leurs propres corps; eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen!

Ainsi notre adoration post-chrétienne de la créature/création n’est point signe de progrès pour l’humanité, comme certains voudraient nous faire croire; sinon un retour à une idolatrie naturalistique pré-chrétienne, quoique infiniment plus sophistiquée et assortie de concepts philosophiques de haute volée. Les anciens vénéraient les objets, nous une force diffuse qui inclus végétation, arbres, mers, couchers de soleil splendides, animaux, oiseaux, et al, notre dieu nature. Par conséquent le même sort nous est réservé.

Ainsi, alors que l’homme s’accroche désespérément à sa philosophie du ‘tout sauf Dieu’, Dieu le laisse se plonger de plus en plus profondément dans la corruption. Cela donne une société empêtrée dans un misère moral ou tout est acceptable; si je peux le concevoir, j’exige le droit de le faire, et j’exige que l’autre m’approuve dans ce choix. Les actes les plus infâmes sont aux yeux celui qui a ‘un sens réprouvé’, parfaitement normaux et acceptables; tout désaccord n’est que preuve de bigoterie et d’étroitesse d’esprit.

Et au cas où vous vous sentiriez mal de vous voir ridiculiser de la sorte, il conviendra de lire la fin de ce passage qui dénonce ceux qui, à cause de leur sens réprouvé, non seulement commettent ‘des choses indignes’ mais vont jusqu’à approuver ceux qui les font. Piètre compagnie finalement!
Shalom!

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