Dans toute entreprise humaine nous pouvons nous laisser encourager par ceux qui nous ont précédé. Ainsi, alors que individuellement, et en tant qu’assemblée, nous nous lançons dans l’aventure de la prière, il est plaisant de savoir que d’autres ont pris le même chemin avant nous et de tenter tant bien que mal à leur emboîter le pas. Ole Hallesby, théologien et prédicateur norvégien de premier plan, dans son ouvrage ‘Prayer’ (la Prière), un classique, évoque un incident dans la vie de Luther, le grand réformateur.
« En 1540 le cher ami de Luther, Frederick Myconius, est tombé gravement malade. Lui-même et d’autres s’attendaient à ce qu’il meurt en peu de temps. Un soir il a écrit, les mains tremblantes, un adieu affectueux à Luther qu’il aimait tendrement. Lorsque Luther a reçu la lettre, il a envoyé immédiatement la réponse suivante, ‘ Je t’ordonne au nom de Dieu de vivre car j’ai encore besoin de toi dans le travail de réforme de l’Église… Dieu ne me laissera pas entendre de mon vivant que tu es mort, mais te permettra de vivre plus longtemps que moi. C’est ce pour lequel je prie, c’est cela ma volonté, et que ma volonté soit faite, car je ne cherche qu’à glorifier le nom de Dieu.’ Myconius avait déjà perdu l’usage de la parole lorsque la lettre de Luther lui est parvenu. Mais en peu de temps, il s’est rétablit, et, a effectivement vécu plus longtemps que Luther, de deux mois! »
Cela rappelle l’apôtre Paul et son cher Epaphrodite. Epaphrodite s’était a un moment trouvé à l’article de la mort mais il a été guéri, à la grande joie de Paul, qui estimait que Dieu lui avait ainsi épargné un grand chagrin.
Prions donc!