Thomas Birch Freeman était fils d’un père Africain, et d’une mère anglaise, né le 29 novembre 1809 dans le village de Twyford en Angleterre. Son père était certainement un homme libre, probablement ancien esclave ou fils d’esclave car selon la fameuse décision juridique du Lord Chief Justice Mansfield de 1772 ” dès qu’un esclave met le pied sur le sol anglais, il devient libre’, accordant de facto la liberté à tous les esclaves sur le sol anglais. Son père est décédé dans son enfance. Il a eu une bonne éducation et très tôt il a suivi la voie du Christ grâce aux influences des Méthodistes qui pourtant étaient méprisés en ce temps. Sa foi était prééminente dans sa vie et quand il a été invité par ses employeurs aristocratiques, gêné par son méthodisme, de choisir entre sa foi et son emploi, il a choisi sa foi sans hésiter.
En cette époque, les missionnaires méthodistes succombaient à la maladie par dizaines en arrivant sur la côte ouest de l’Afrique. Quand il a appris le grand besoin pour des missionnaires pour la jeune église naissante de la Gold Coast, un appel envoyé par le seul missionnaire restant en vie, il a senti l’appel de Dieu et il a eu cette réflexion ‘
“Malheur à moi si je ne prêche pas l’Évangile, malheur à moi si je ne suis pas prêt à abandonner foyer, amis et tout ce qui m’est cher pour aller prêcher l’Evangile aux païens… si j’hésite à aller vers un climat difficile, en réponse au commandement de l’Éternel des Armées, parce que ce faisant je risquerai de raccourcir mes jours dans ce monde. Celui qui me demande d’aller ne peut-Il pas me frapper ici, entouré de tous les avantages de cette île?….Le noble païen qui, en partant pour une expédition dangereuse, a répondu ainsi aux interpéllantions de ses amis, “Il est nécessaire pour moi d’aller; il peut ne pas être nécessaire pour moi de vivre”, nous a laissé un grand exemple de la détermination héroïque de suivre la voie bien définie du devoir face à tout et n’importe quel danger.”
Freeman a perdu deux épouses anglaises sur le champs missionnaire. Il a bravé la maladie, la solitude, les difficultés financières, la réticence de son comité à ouvrir d’autres champs missionnaires alors que lui voyait le grand besoin. Hormis le Sierra Léone, la Gambie et la Gold Coast, toute l’Afrique de l’Ouest restait encore à évangéliser. Son cœur battait pour amener ce peuple à la connaissance du Christ. Les conditions étaient ardues, d’autres missionnaires venus le soutenir sont décédés. Mais il a réussi l’exploit d’aller jusqu’au pays Ashanti, le premier ‘blanc’ a amener l’évangile aux Ashantis et à nouer une relation avec le grand roi Ashanti. Il s’est marié avec une Africaine et a eu quatre enfants.
Il était aussi le premier missionnaire à amener l’évangile à Badagry, haut lieu du commerce des esclaves, violent et dangereux et porte d’entrée au vaste territoire qui allait devenir le Nigéria. C’était le premier missionnaire à poser les pieds à Abeokuta et rencontrer le grand roi Shodeke qui lui a demandé une mission chrétienne dans sa ville, le premier aussi à amener l’évangile à Lagos qui jusque là était inaccessible à cause du commerce illégal des esclaves. Il a pu nouer des contacts avec le terrible roi de Dahomey et y amener l’évangile. Il a pu voir un réveil magnifique se produire dans les endroits où il avait labouré difficilement pendant des années. Dans Appendix 11 je cite une description d’un réveil au Gold Coast dans les dernières années de son service. A chaque difficulté il s’est réfugié dans la prière.
Thomas Birch Freeman a eu la joie de voir son fils travailler avec lui dans le ministère et de prêcher les 50 ans de deux des Eglises qu’il a bâties. Et aujourd’hui le Ghana (anciennement Gold Coast) a la renommée d’être un des pays les plus chrétiens au monde, sinon le plus. Thomas Birch Freeman n’aurait pu l’imaginer mais il doit être très satisfait.
(cet article est un extrait de mon livre ‘Le feu de Dieu‘ cliquez pour en savoir plus
Qu’est-ce que nous apprenons de son histoire?
- Qu’un homme qui est totalement vendu à Dieu peut accomplir des choses extraordinaires.
- Que nous ne pouvons et ne devons vivre uniquement pour nous-mêmes alors que d’autres ont besoin de ce que nous avons.
- Que nous ne verrons pas tout le résultat de notre labeur pour le Seigneur de notre vivant mais nous pouvons croire que les fruits seront glorieux.
- Que nous devons laisser Dieu nous conduire où il veut.
- Que la grandeur se trouve dans la volonté de Dieu. De Twyford au Gold Coast, quelle différence, toutefois s”il était resté à Twyford, il serait mort insignifiant!!!
Cliquez pour voir mon dernier livre Les secrets de l’Autorité spirituelle
Si vous n’êtes pas abonné du blog, abonnez vous si vous souhaitez être mis au courant dès la sortie du prochain livre.
You must be logged in to post a comment.