Il arrive de temps en temps que je discute avec quelqu’un qui veut intégrer l’église et devenir volontaire. J’écoute leurs motivations et leurs intentions; et de temps en temps il arrive que certains veuillent simplement servir et sont heureux de faire ce qu’on leur demandera, sans à priori. Ils ne sont pas venus faire ‘leur ministère’. Et là le cœur chante.
Ils ne disent pas non plus que je suis la plus grande servante de Dieu qu’il ne leur ait jamais été donné de rencontrer, et qu’ils seront à mes côtés pour l’éternité, ils veulent simplement servir. Il y a quelque chose qui cloche lorsque nous avons besoin que les gens chantent notre magnificence et munificence et nous promettre ‘l’amour éternel. Pratiquement tous ceux qui m’ont un jour tenu ce langage ne sont plus là; sans regret.
Tout au début on demandait leurs attentes, aujourd’hui nous disons nos attentes; nous expliquons où nous allons, quelle est notre mission et ce que nous attendons de ceux qui souhaitent faire le chemin avec nous. Nos valeurs : l’ouverture, la souplesse, le refus de l’offense, la quête de la maturité spirituelle, accepter de souffrir, d’aimer et de pardonner. Souffrance, offense, aaagh. Ça surprend, mais… servir n’est pas toujours une partie de plaisir, il faut le dire.
Le zèle énerve, même à l’église. Et puis il faut dire que le diable ne voit pas tout ça d’un bon œil, il se croît toujours obligé de jeter un pavé dans la mare. Les gens vous irriteront, vous énerverons, vous frustreront, quelle réaction? Continuer, toujours continuer, dans la joie. Ainsi la Bible dit que ‘ c’est le Seigneur Christ que vous servez’
Ensuite vient la joie, l’enthousiasme, la passion. Cette lettre éminemment joyeuse aux Philippiens a été écrite de la prison, par un homme heureux de servir Dieu, qui n’a pas démissionné dans les moments durs. On peut, en tant que leader spirituel passer son temps à essayer de contenter des personnes qui imaginent que tout soupçon de tristesse et souffrance est le signe que Dieu les emmène ‘ailleurs’ où ils seront heureux, puisque de nos jours le ‘bonheur’ livre une rude concurrence à la piété.
Vous ne pouvez garantir le bonheur à quiconque, par le seul fait d’intégrer une église, mais le bonheur ou plutôt la joie est garantie pour ceux qui seront disposés a recevoir la parole de Dieu et l’appliquer, à faire plaisir à Dieu en toute chose et à aimer d’un amour radical.
Toute autre attitude serait facétieuse.
Magnique!
Rien à rajouter à ce constat. rien!
A Son service, Dieu trouve toujours moyen de nous ramener à l’ordre. Et je me rends compte d’une évidence : je ne pourrais et ne saurais Le tromper, je ne pourrais et ne saurais Le défier.
Aussi, apprends-je à donner gloire à Dieu pour tout : les succès et les échecs; nul besoin de paniquer quand tout ne semble pas me réussir, encore moins de m’enorgueillir quand tout me sourire.
Enfin ! J’ai compris quelque chose qui ressort si bien de cet article : je n’ai rien à prouver à qui que ce soit! Oulala, rien à prouver aux hommes ! Attitude plus humble avec Dieu.
Les épreuves font tomber nos faux semblants. Avec l’expérience on s’affirme, on ne hoche plus la tête en signe d’adhésion pour tout, on ne rigole plus simplement pour plaire, nos limites deviennent celles fixées par Dieu : ce qui compte, c’est d’être à Son service ou Lui plaire tout simplement !
Dieu devenu réalité pour ceux qui le cherchent nous fait grâce : nous rencontrons des « beautiful people », des hommes et femmes ayant le sens du service divin et aimant le communiquer…
Laissez-moi encore savourer ce message, fruit d’une réelle expérience personnelle.