Béatrice – Feliz Cumpleanos

Samedi notre Béatrice a fêté son anniversaire.

Elle a cherché à nous le cacher, elle savait que l’un de mes rares défauts c’est justement l’oubli chronique des anniversaires, mais c’était sans compter avec les talents de détective de M. qui par un processus de déduction complexe impliquant des codes secrets a révélé l’affaire. Dimanche nous lui avons chanté un grand classique de la musicologie mondiale, ‘Joyeux anniversaire’, ensuite ‘Happy Birthday to you’, la version qui a rythmé mon enfance et dans mon univers s’accompagne toujours des chants de Noël, (mon anniversaire étant le 30 décembre).

Ensuite, des âmes par trop religieuses ont tout de suite entonné ‘Que Dieu te bénisse’ sur les mêmes airs, et m’ont frustré alors que je m’apprêtais à lancer la suite rénégade de la version anglaise ‘How old are you now, How old are you now, how old are you Béatrice, how old are you now?’ Et si vous pensez qu’il s’agit d’une simple demande d’information détrompez vous car la suite se chante ‘As old as the hills (vieux comme Hérode), as old as the hills, as old as the hills, as old as the hills’. Evidemment cela ne passe que lorsqu’il s’agit d’une petite jeune comme notre Béa.

Nous nous sommes retrouvés après dans notre refuge dominical, et nous avons dégusté le gateau d’anniversaire que M, toujours M a réussi a commandé dans le plus grand secret, d’accord, d’étais de connivence. Elle avait oublié les bougies donc, Béa, avec le même aplomb que lorsqu’elle conduit la louange et imagine une foule nombreuse devant elle, a joué le jeu et a imaginé un grand nombre de bougies sur le gateau et a soufflé ses bougies. C’était émouvant. Elle n’avait plus de larmes, elle avait déjà tout déversé à l’église lorsque nous avons entonné le chant.  Il n’y avait pas qu’elle d’ailleurs, Martine et Antonio que j’ai invité à venir prier pour elle, ont accompagné ses larmes avec les leurs. Toutefois, l’émotion n’a en rien altéré l’appétit, il semble que le gateau était bon,  Béatrice l’ayant soigneusement coupé et partagé, (en témoigne la concentration qui se lit sur son visage dans la photo), il n’en restait rien à la fin. Quant à moi, je me suis enveloppée dans la vertu de mon jeûne en cours et refusé le gateau proposé. Il faut bien souffrir pour Jésus.

Joyeux anniversaire Béa. Encore un petit chant..

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