Raconter la vie – avec ‘vie’

En lisant Romains l’autre jour, je me suis dit que si les auteurs du Nouveau Testament l’avait écrit dans le même style que ce avec lequel il est souvent prêché, il n’aurait guère survécu à plus de deux lectures. Combien de sermons sont psalmodiés avec une monotonie aride (révélatrice par ailleurs d’une préparation encore plus aride). Or les Écritures furent écrites avec passion et avec cœur, et même les dissertations éminemment théologiques et christologiques de Romains sont empreintes de zèle, de feu, de logique certes, mais aussi d’une passion débordante.

Et quelle passion dans cette épître, chaque page vibre de la passion que ressent l’apôtre pour la merveille de la rédemption, pour la centralité du Christ et la capacité époustouflante de la foi en Christ à effectuer le salut là où la loi avec ses nombreuses dispositions se révèle insuffisante. Il disserte longuement et avec émotion sur le devenir de son peuple et sa position dans le plan de Dieu. Il appelle l’église à la gratitude en vivant de manière digne de Dieu face à son œuvre extraordinaire à la croix.

Oui, la logique, la vérité, le cœur, l’émotion et la passion s’entrelacent dans les épîtres et nous révèlent des gens qui ressentent profondément les choses de Dieu, des gens convaincus de la logique et la Vérité de Dieu en Christ, des révolutionnaires qui prennent des positions radicales pour l’évangile et qui l’ont communiqué avec originalité, imagination, vigueur, énergie, esprit, passion, et avec tout leur être. Chaque lettre comporte et chaleur et feu. Par conséquent elles devraient être communiquées comme elles sont écrites, avec logique, et aussi avec passion, avec feu, avec espérance, joie, avec des larmes, avec la vie; les ‘paroles de cette vie’, déclarées avec vie.

J’ajouterai encore ceci, ce qui vaut pour la prédication à l’église vaut pour toute communication de l’évangile. Ce que Dieu est, ce que Dieu a fait en Christ est immense au point de défier toute description. Comment donc quand Son peuple en parle, dans quelque contexte que ce soit, au dîner avec des amis, au travail, dans la rue, ne le fera-t-il pas avec la même passion, la même énergie, la même joie que celle avec laquelle il devrait être annoncé à l’église ? Il est fort probable que ce soit votre attitude, ce que vous ressentez et ce que vous exprimez au sujet de Jésus qui servira d’abord de catalyseur d’intérêt pour l’évangile avant que les gens ne se mettent à en examiner le contenu.

Une prière constante – la passion pour l’évangile, être tellement époustouflée, émerveillée, submergée par la beauté de Christ et Son message que je le communiquerai toujours comme je devrais le faire.
Shalom!

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