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Dieu – un mauvais procès

Un jour mon petit neveu de deux ans et demi en visite chez moi, qui venait de refuser de prendre sa douche, est venu me demander permission pour se mettre au piano ; je lui ai dis non, après la douche ;  ensuite il voulait sortir jouer dehors, non, après la douche, après, il voulait je crois, faire des photos avec mon appareil, non, après la douche. Il faut dire que la douche devenait urgente car il fallait en même temps changer ses couches. Mais lui ne voyait pas les choses de la même manière, il est revenu me voir dans la cuisine, non pas pour me demander autre chose mais pour me donner son opinion de mes ‘exigences’ en matière d’hygiène ; ‘Aunty Bola’, me dit-il, ‘tu abuses’ ; j’étais tellement prise de court que j’ai éclaté de rire.

Nous sommes souvent comme ca avec Dieu. Face à mon insistance, mon neveu a dû prendre sa douche avant de commencer sa journée et ses jeux. Je savais ce qu’il ne savait pas, c’était bon pour lui. En cela il se révèle parfaitement humain. C’est que, ignorant et enfantin, nous voulons jouer quand nous avons besoin d’être nettoyés. Nous ne voulons pas nous soumettre aux règles pourtant établies pour notre bien, et particulièrement aux règles de Dieu. Cela va à l’encontre de nos désirs présents, ainsi nous nous rebiffons. Dieu n’aurait donc pas le droit de nous dire ce qui est bon ou mauvais, n’aurait pas le droit d’exiger de nous un certain comportement et style de vie, d’insister pour que nous restions purs au lieu de nous salir de mensonges, et autres travers de comportements ?

C’est un mauvais procès qui est fait à Dieu lorsque pour justifier leur manque d’assiduité religieuse certains se plaignent de se voir imposer des règles de vie quand tout ce qu’ils veulent c’est croire en Dieu et vivre leur vie sans qu’on leur dise quoi faire. Mais on nous dit toujours quoi faire. Les autorités humaines  s’estiment en droit de réguler notre comportement, certes elles ne nous disent pas de ne pas ‘voler’ la femme du voisin, mais l’argent de notre entreprise, si ; elles nous imposent de rouler à droite plutôt qu’à gauche, du moins si nous sommes en France, en Angleterre surtout faites l’inverse ; elles nous exigent un pourcentage de notre revenu contre service rendu et en guise de solidarité envers d’autres dans la communauté  et si nous n’acceptons pas, elles se servent directement sur nos comptes bancaires.

Elles ne se gênent pas de nous dire où nous pouvons poser notre maison, comment nous devons la construire et ce jusqu’au moindre détail architectural ; à quelle heure nous pouvons faire du bruit et quand il faut absolument se taire. Elles décident à notre place à quelle vitesse nous avons le droit de conduire, ensuite nous surveillent pour vérifier notre obéissance et nous infligent de lourdes peines en cas de rébellion avérée. Et alors que mon corps est à moi et à moi seule l’on peut aussi m’imposer de ne pas consommer certaines substances, m’empêcher, de surcroît de jouir de ma liberté de m’installer sur le perron de l’Élysée pour savourer ces substances ‘herbales’ malodorantes.

Que de règles, que de règles. Or nous nous y conformons bon gré, mal gré, car ces mêmes autorités peuvent décider d’utiliser les moyens à leur disposition pour nous contraindre à suivre. Mais plus révélateur encore c’est que, tout en rechignant, nous leur reconnaissons le droit de s’immiscer dans nos affaires et de tenter de nous empêcher de nous tuer en roulant à 300km/heure, en consommant des drogues dures, j’en passe. Les règles régulent le comportement de l’homme ayant perdu la perfection initiale et l’amour absolu du bien. Elles sont indispensables au sein de toute communauté, religieuse, ou autre. Elle n’est pas l’apanage des communautés de foi.

Pouvons nous dire que nous sommes devenus extraordinairement parfaits qu’un Dieu supérieur à nous et Lui-même parfait ne pourrait trouver à redire à notre comportement ? Il y a absence de logique, car l’on accepte de se soumettre à un supérieur hiérarchique professionnel qui exige, que l’on soit présent au travail et fasse un travail effectif au lieu de surfer sur internet, que si par accès de fantaisie on se trouvait à flâner sur les quais de la Seine au lieu de se présenter au travail, une ponction soit faite sur notre salaire, que si nous sommes sources constantes de discorde au travail nous restions à flâner définitivement à l’extérieur et ne revenions plus ; qui fixe des limites à ne pas franchir .

Pourtant certains trouvent curieux que Dieu, auteur de vie, source de notre souffle, possesseur de tout ce qui existe, veuille influer sur notre comportement. Qu’il y ait des lois de Dieu qui ne nous plaisent pas, quoi de plus normal ; Il est l’auteur du bien, nous nous en sommes quelque peu éloignés. Non, le christianisme n’est pas une affaire de lois et de règles principalement, c’est une relation d’amour, mais qui dit relation, dit respect, et qui dit respect dit principes. Et dans cette relation le supérieur est certainement Dieu. Si nous nous conformons aux lois des hommes, l’intelligence veut que l’on choisisse de plein gré de se conformer à celles de Dieu.  Mais du moins que l’on cesse de trouver pour prétexte à notre dilettantisme religieux  le fait que quelqu’un tenterait (quelle vilénie) de nous faire suivre des règles de vie ; traduction ‘Seigneur tu abuses !’.

Shalom.

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